Lors de sa conférence de presse samedi, le Président Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à renégocier les contrats gaziers et pétroliers du Sénégal. Cette initiative vise à maximiser les retombées économiques des ressources naturelles pour le pays. Le chef de l’État a également abordé d’autres sujets, notamment ses relations avec les institutions de Bretton Woods.
Une volonté de renégociation
Diomaye Faye a exprimé sa conviction que les contrats signés précédemment auraient pu être mieux négociés. « Nous allons examiner les pistes de renégociation pour s’assurer que ces accords soient bénéfiques pour le Sénégal », a-t-il déclaré lors de son premier face-à-face avec la presse après 100 jours en fonction.
La production du premier baril de pétrole du champ Sangomar, le premier projet pétrolier offshore du Sénégal, a débuté le 11 juin 2024. Ce projet, mené en partenariat avec Woodside et la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), représente un coût estimé entre 4,9 et 5,2 milliards de dollars pour sa première phase, qui comprend la mise en place de 23 puits.
Audit des coûts et enjeux du gaz
Concernant le secteur gazier, le président a révélé que le Sénégal et la Mauritanie avaient identifié des surcoûts injustifiés de la part de la compagnie BP, entraînant une demande d’audit.
Relations avec les institutions de Bretton Woods
Interrogé sur ses relations avec les institutions de Bretton Woods, Faye a souligné les défis liés à la mobilisation des ressources financières. « Des pays comme le nôtre manquent souvent de ressources. Nous devons recourir à la fiscalité intérieure et à la dette », a-t-il expliqué. Il a insisté sur le fait que ces institutions sont des partenaires, et non des boucs émissaires, tout en affirmant que le Sénégal défendrait toujours ses intérêts.
Mesures économiques et gestion de la crise
Le Président a également évoqué les mesures prises pour atténuer la hausse du coût de la vie, en mentionnant avoir hérité d’une situation économique difficile. Il a révélé avoir bloqué une décision d’augmentation du prix de l’eau prise par l’ancien régime, pour éviter des mécontentements populaires liés à des factures élevées.
Les propos de Bassirou Diomaye Faye indiquent une volonté de réformer et d’optimiser la gestion des ressources naturelles du Sénégal, tout en maintenant une relation constructive avec les institutions internationales.
