La non-prolongation du contrat d’Aliou Cissé, marquant ainsi son départ de la tête de la sélection sénégalaise, continue de susciter de nombreuses réactions. Sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), des experts ont débattu des raisons de ce départ, remettant en question la version officielle fournie par le ministère des Sports.
Xavier Barret, consultant français, a exprimé ses doutes sur les véritables raisons de cette séparation. Selon lui, les explications avancées dans le communiqué ministériel masquent en réalité une problématique d’ordre politique, plutôt qu’une décision liée à la performance sportive de l’entraîneur. « Je suis assez perplexe sur cette situation », a-t-il déclaré. « La manière dont cela s’est passé est très regrettable et le timing est incompréhensible. »
D’après Barret, Aliou Cissé avait depuis longtemps pris l’habitude de négocier directement ses contrats avec la présidence du Sénégal, ce qui lui conférait une certaine indépendance vis-à-vis du ministère des Sports. Cependant, avec l’arrivée d’un nouveau régime, cette proximité avec l’ancien président Macky Sall serait devenue un facteur de fragilité pour le sélectionneur. « Il y a eu un changement de régime, et Aliou Cissé était très lié à l’ancienne présidence. Ce n’est pas un problème sportif, mais plutôt politique », a-t-il affirmé.
Cissé, qui avait su justifier son rôle par des résultats probants sur le terrain, semblait jouir d’une influence qui dépassait le cadre purement sportif. Cependant, sa relation privilégiée avec l’ancien pouvoir semble avoir joué contre lui dans ce nouveau contexte politique. Cette analyse suggère que le départ de l’entraîneur sénégalais pourrait être davantage lié à un changement de dynamique politique qu’à des considérations de performances sportives.
Ainsi, la fin de l’ère Cissé au sein de la sélection sénégalaise pose des questions sur l’interférence du politique dans le monde du sport, et laisse entrevoir des tensions sous-jacentes qui pourraient avoir précipité son départ.