Dans le cadre de son programme électoral pour les législatives du 17 novembre, Tahirou Sarr a présenté des mesures controversées pour encadrer la mendicité à Dakar. Il propose l’instauration d’un couvre-feu pour les mendiants, interdisant leur présence sur la voie publique à partir de 17 heures. Cette initiative vise à assainir l’espace public de la capitale en fin de journée.
Cette proposition fait partie d’un programme nationaliste plus large, soutenu par la coalition « Jiital doomi reewmi ci biir reewmi », présenté ce mercredi.
En outre, Sarr a suggéré la récupération des états civils de 2007 à nos jours, ainsi que le changement des cartes nationales d’identité et des passeports, dans le but de lutter contre ce qu’il appelle une « mafia de corruption ». Il a également recommandé de réduire la durée de la campagne électorale pour les législatives de trois à deux semaines, en réservant une semaine aux victimes des débordements du fleuve Sénégal.
Parmi ses autres propositions audacieuses, Sarr plaide pour « une Assemblée nationale de qualité, au service du peuple sénégalais ». Il souhaite exiger des cartes de séjour pour tous les étrangers, à l’exception des Gambiens, ce qui pourrait générer entre 400 et 600 milliards de francs CFA par an. Il propose également d’établir des conditions strictes pour les demandes de droit d’asile, de recenser la communauté guinéenne, et d’interdire aux femmes libanaises d’enfanter au Sénégal.
Ces propositions, qui suscitent des débats, visent à redéfinir le cadre socio-économique du Sénégal tout en répondant à des enjeux de sécurité et d’identité nationale.