Lors d’une conférence internationale à Paris le 24 octobre, Emmanuel Macron a réagi avec fermeté aux déclarations de Benjamin Netanyahou sur la « guerre de civilisation ». En s’adressant aux journalistes, Macron a affirmé : « Je ne suis pas sûr qu’on défende une civilisation en semant soi-même la barbarie. » Cette déclaration survient dans un contexte de tensions croissantes entre la France et Israël.
Les remarques de Macron faisaient suite à une interview de Netanyahou sur CNEWS, où le Premier ministre israélien avait exprimé sa déception face à la position de la France concernant le conflit au Proche-Orient. Netanyahou a déclaré : « J’ai été extrêmement déçu » par le changement de position de Macron, évoquant un soutien initial qui se serait estompé au fil du temps.
Les propos de Macron ont suscité des réactions vives. Le Conseil national des institutions juives de France (Crif) a qualifié ces mots de « blessure » pour les Français juifs, soulignant qu’aucun président français n’avait jamais accusé un autre pays démocratique de « semer la barbarie ». Caroline Yadan, députée du parti présidentiel, a également critiqué Macron, affirmant que la véritable barbarie réside dans les actes subis par les Israéliens depuis le 7 octobre.
Les relations entre Paris et Tel Aviv sont manifestement tendues. Emmanuel Macron avait précédemment appelé à suspendre les livraisons d’armes à Israël, une déclaration qualifiée de « honte » par Netanyahou. De plus, Macron a rappelé le rôle de l’ONU dans la création de l’État d’Israël, ce qui a provoqué une nouvelle vague d’indignation du côté israélien.
Alors que les hostilités continuent, ces échanges soulignent une fracture croissante entre deux alliés historiques, avec des répercussions potentielles sur la diplomatie régionale.