Le vendredi 25 octobre, Barthélémy Dias a fermement dénoncé la vague de transhumance politique orchestrée par Ousmane Sonko, le leader du parti Pastef, depuis la primature. Ce phénomène, qui semble contredire les valeurs éthiques que Sonko prônait, est devenu un sujet de débat intense à l’approche des élections législatives du 17 novembre.
Lors d’une rencontre en février 2019 à la Maison de la Culture Douta Seck, Ousmane Sonko avait affirmé son opposition à la transhumance politique, déclarant qu’il était impératif de « réhabiliter la politique » et de « réconcilier les Sénégalais avec l’éthique ». Selon lui, ce phénomène révélait un manque de convictions et devait être éradiqué du paysage politique sénégalais. Cependant, ses récentes actions semblent trahir cette position.
À seulement 48 heures du lancement de la campagne électorale, le Premier ministre a reçu une délégation de maires du département de Mbacké, conduite par Gallo Ba, ancien membre influent de l’Alliance pour la République (APR). Ce débauchage, qui s’inscrit dans une série d’initiatives similaires, est attribué au leader de Pastef lui-même. D’autres figures de l’APR, comme Doura Baldé, ancien directeur général de la Lonase, et Malick Sall, ancien ministre de la Justice, ont également été encouragés dans leur choix par Sonko.
La montée du parti Pastef a longtemps reposé sur des valeurs d’éthique politique, qui ont su séduire une large part de l’électorat. Pourtant, ces pratiques de transhumance suscitent aujourd’hui une vive réprobation, tant parmi les militants que dans l’opinion publique, qui se sentent trahis.
Barthélémy Dias, maire de Dakar et tête de liste de la Coalition Samm Sa Kaddu, a souligné que la politique doit transcender les intérêts partisans et militantes. Selon lui, elle devrait être un « art de servir son peuple dans la transparence, la vérité et la justice sociale ». Il a ainsi appelé les Sénégalais à voter massivement et à sanctionner le régime actuel, qui se présente sous l’étiquette Pastef lors des législatives anticipées.
Dias a plaidé pour un soutien accru à la Coalition Samm Sa Kaddu, affirmant que cette alternative est essentielle pour restaurer les valeurs fondamentales du pays. En évoquant la transhumance, il a rappelé que ceux qui l’avaient précédemment dénoncée sont désormais en position de la pratiquer. Il a même mis en lumière des figures clés du gouvernement, qui, selon lui, incarnent cette dérive.
En somme, Barthélémy Dias appelle à une prise de conscience collective et à un choix éclairé pour l’avenir politique du Sénégal, en rejetant les pratiques qu’il juge contraires aux valeurs éthiques qui ont fait la fierté du pays.