Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Jean-Baptiste Tine, a lancé un appel fort à la coopération sécuritaire régionale, jeudi, en soulignant l’urgence d’une réponse collective face à l’insécurité croissante et aux menaces transfrontalières. Selon lui, ces défis dépassent les capacités des États à agir isolément.
Lors d’une cérémonie de remise de diplômes pour des agents de la Police nationale en Master 2 de Gouvernance sécuritaire, Criminologie et Géopolitique, le ministre a déclaré : « L’absence de perspective sécuritaire élargie limite l’efficacité des réponses aux menaces contemporaines telles que la criminalité transnationale, le terrorisme et la cybercriminalité. » Il a insisté sur la nécessité d’étendre le cadre de coopération inter-États pour élaborer des stratégies efficaces contre ces menaces.
Jean-Baptiste Tine a mis en avant le concept de « régionalisme sécuritaire » comme une « solution incontournable » pour faire face aux insécurités multidimensionnelles. Il a noté que les réponses individuelles des États sont souvent « insuffisantes et parfois désorganisées ». Selon lui, une mutualisation des efforts sécuritaires, soutenue par la Communauté internationale, permettrait d’améliorer la réactivité face aux menaces qui transcendent les frontières.
En évoquant la responsabilité des États à garantir la sécurité de leurs citoyens, Tine a estimé que les approches classiques basées sur la force militaire sont désormais « inadaptées ». Il a plaidé pour une « approche pédagogique enrichie, plus ouverte et multidimensionnelle », remplaçant les modèles actuels jugés « contraignants et peu concertés ».
Enfin, il a souligné que seule une approche collaborative et humaniste, impliquant les citoyens et intégrant des valeurs éducatives de paix et de respect, pourra durablement assurer la sécurité et prévenir les menaces futures.