À l’approche de son investiture le 20 janvier, Donald Trump commence à dévoiler les contours de son prochain gouvernement. Après une large victoire aux élections présidentielles, l’équipe de transition du président élu prépare une première série de nominations qui pourraient marquer son second mandat. Le Who’s Who d’un gouvernement Trump 2 commence à se dessiner, avec des figures connues et des personnalités inattendues, à la fois républicaines et indépendantes, mais aussi des visages qui évoluent dans l’ombre et attendent leur tour.
Les premières annonces et une nomination clé : Susie Wiles à la chefferie du cabinet
Donald Trump a fait sa première grande annonce jeudi, en nommant Susie Wiles comme cheffe de cabinet. À 67 ans, elle deviendra ainsi la première femme à occuper ce poste stratégique à la Maison Blanche. Cette fidèle de Trump, architecte de sa campagne victorieuse, succède à une série de chefs de cabinet qui avaient défilé durant son premier mandat, dont l’ex-général John Kelly, qui avait qualifié Trump de « fasciste ». La nomination de Wiles marque ainsi un choix symbolique, témoignant de la volonté de Trump d’entourer son administration de personnalités loyales et de confiance.
Les postes sensibles : justice, affaires étrangères et défense
Plusieurs autres ministères stratégiques continuent de susciter des spéculations. La Justice sera l’un des postes les plus suivis, surtout après les multiples inculpations de Trump dans des affaires pénales. Parmi les noms qui circulent, le sénateur Mike Lee de l’Utah et le procureur général du Missouri, Eric Schmitt, sont cités par le Washington Post comme possibles candidats.
Du côté des affaires étrangères, Trump pourrait nommer Richard Grenell, ancien ambassadeur en Allemagne et directeur par intérim du renseignement national. Grenell est décrit comme l’un des plus proches alliés de Trump et a déjà été un défenseur de la politique étrangère « America First ». D’autres spéculations évoquent également le sénateur Marco Rubio comme possible secrétaire d’État, bien que cela reste incertain.
Pour le Pentagone, la direction de la défense pourrait revenir à Mike Pompeo, ex-secrétaire d’État et ancien directeur de la CIA, ou à John Ratcliffe, ancien élu du Texas et ex-directeur du renseignement national. Autre possibilité : Kash Patel, ancien membre du renseignement et du Pentagone, également très proche de Trump.
Un cabinet économique avec des noms célèbres
Le Trésor, autre ministère clé, pourrait voir deux grands noms du secteur financier entrer en lice : Scott Bessent, conseiller économique et donateur influent de Trump, et le milliardaire financier John Paulson.
Trump pourrait aussi se tourner vers Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, pour occuper un poste inédit : celui de ministre de l’Efficacité gouvernementale. Musk, patron de Tesla et SpaceX, a investi plus de 100 millions de dollars dans la campagne de Trump et pourrait être chargé de réorganiser l’administration fédérale pour réduire les dépenses. Si l’entente est au rendez-vous, les deux milliardaires pourraient envisager des réformes audacieuses, notamment des réductions massives du budget fédéral.
Un tournant dans les politiques de santé publique ?
Le domaine de la santé pourrait également accueillir une personnalité surprenante : Robert F. Kennedy Jr, neveu de l’ancien président assassiné John F. Kennedy. Un critique de la vaccination, Kennedy a été un des soutiens de Trump durant la campagne, et il pourrait être nommé à la tête des politiques de santé publique. Bien qu’il ait affirmé qu’il ne supprimerait pas les vaccins, il prône le droit des Américains à choisir leurs traitements, un point de vue qui pourrait influencer la politique sanitaire de l’administration Trump 2.
Le gouvernement Trump 2 se prépare dans un contexte particulier
À quelques semaines de son investiture, le président élu Donald Trump semble déterminer à mettre en place une administration qui reflète ses priorités : la réduction des dépenses publiques, une politique étrangère isolée et protectionniste, et une politique intérieure plus centrée sur l’immigration et la justice. Dans ce contexte, les noms qui circulent, qu’ils soient issus des milieux républicains ou issus de cercles plus indépendants, témoignent de la diversité des choix qui pourraient marquer ce second mandat.
Reste à savoir si cette équipe saura répondre aux défis majeurs qui attendent les États-Unis et à quelle vitesse les décisions stratégiques se mettront en place. L’avenir de Trump et de son gouvernement dépendra sans doute en grande partie de la cohésion de cette équipe, mais aussi des compromis et des choix qu’elle devra faire pour relever les nombreux défis qui se profilent à l’horizon.