Le Paris Saint-Germain a une nouvelle fois vécu une soirée européenne difficile mercredi soir, au Parc des Princes, où il s’est incliné 2-1 face à l’Atlético de Madrid. Après une défaite contre Arsenal (2-0) et un match nul frustrant contre le PSV Eindhoven (1-1), le PSG encaisse un revers de plus dans sa campagne de Ligue des champions. Bien que les Parisiens aient dominé le match, avec 69% de possession et 22 tirs contre seulement 4 pour l’Atlético, c’est bien l’efficacité qui leur a fait défaut, une lacune qui a de nouveau coûté cher.
Dans un scénario cruel, les hommes de Luis Enrique ont été punis dans les dernières secondes du temps additionnel, Angel Correa inscrivant le but de la victoire pour les visiteurs à la 90+3e minute. Cette nouvelle désillusion a laissé des traces, et l’ambiance dans le vestiaire du PSG après le match était particulièrement tendue, selon des sources proches du club, rapportées par RMC Sport.
Une atmosphère tendue au sein du club
Pour tenter de redresser la situation, le président Nasser Al-Khelaïfi a pris la parole ce jeudi matin pour motiver ses troupes. Le dirigeant qatari a exprimé son mécontentement quant au niveau de jeu montré en Ligue des champions, jugeant que les performances actuelles ne sont pas à la hauteur des ambitions du club. L’atmosphère au sein de l’équipe est décrite comme pesante, avec un sentiment croissant de frustration et de déception.
Les statistiques de la rencontre illustrent les difficultés persistantes du PSG, en particulier en attaque. Malgré une nette domination en termes de possession et de frappes au but, Paris n’a pas su concrétiser ses occasions. Avant le but de Fabian Ruiz contre le PSV, le PSG avait accumulé 94 tirs sans marquer (hors csc) en Ligue des champions, ce qui met en lumière un déficit d’efficacité chronique.
Luis Enrique sous pression
Le manque de réalisme de son équipe, couplé à l’absence d’un avant-centre véritable, est un sujet récurrent de débat. Interrogé en conférence de presse sur l’absence d’un numéro 9 pur dans son onze de départ, Luis Enrique a réagi de manière assez sèche : « Apporte-le moi si tu l’as ce joueur », a-t-il lancé à un journaliste. L’entraîneur espagnol a défendu son approche tactique, soulignant qu’il était fidèle à ses idées, peu importe les critiques extérieures : « Le jour où j’échouerai dans le football, ce sera avec mes idées, pas avec celles d’un journaliste ou d’un autre entraîneur. »
Une situation délicate avant le Bayern Munich
Avant un déplacement périlleux à Munich le 26 novembre prochain pour affronter le Bayern, le PSG se retrouve dans une position précaire dans sa poule. À la mi-phase de groupes, le club parisien est classé 25e, avec une qualification pour les huitièmes de finale qui semble de plus en plus incertaine. Pour se qualifier directement, Paris doit figurer dans le top 8, tandis que la 9e à 24e place permettra tout de même de jouer des barrages, sorte de 16e de finale. L’issue de ce match face au Bayern pourrait s’avérer décisive pour l’avenir européen du PSG cette saison.
Les jours à venir seront cruciaux pour Luis Enrique et ses joueurs. Le PSG devra trouver des solutions, à la fois en termes de réalisme offensif et de cohésion d’équipe, pour ne pas voir sa campagne européenne se terminer plus tôt que prévu.