À quelques jours des élections législatives du 17 novembre, la campagne prend un tour inquiétant, marqué par une montée des violences, tant verbales que physiques. Des militants du parti Pastef ont récemment été attaqués, une situation qui a conduit Ousmane Sonko à appeler à une « vengeance proportionnelle » contre Barthélémy Dias et ses partisans. Cependant, face à cette escalade de tensions, Amadou Ba, leader de la coalition Jam Ak Ndarin, a publié un message ferme en faveur d’un débat politique pacifique et respectueux des principes démocratiques.
Dans sa déclaration, Amadou Ba appelle à ce que cette campagne électorale soit l’occasion d’un véritable échange d’idées et de propositions, loin des invectives et des affrontements physiques qui nuisent à la cohésion nationale. « La campagne pour les élections législatives anticipées que nous menons actuellement doit être un temps fort de débat d’idées et de propositions de solutions de manière pacifique », a-t-il écrit, soulignant que les violences récentes ne peuvent en aucun cas être tolérées.
Une violence inacceptable, une menace pour la stabilité
Le leader de Jam Ak Ndarin déplore la violence croissante des derniers jours et rappelle que ces comportements sont contraires à l’esprit d’unité et de progrès dont le Sénégal a besoin. « Nous avons malheureusement été témoins de scènes inacceptables de violences verbales et physiques qui n’augurent rien de bon pour notre cher pays. Ce n’est ni la voie de l’unité, ni celle du progrès, encore moins celle de la paix et de la cohésion », a-t-il insisté.
Amadou Ba rappelle également les douloureux traumatismes du passé, évoquant les violences politiques qui ont marqué le pays ces dernières années. « Notre pays a été suffisamment traumatisé, dans un passé récent, par une série de violences atroces. Nous ne devons donc, en aucun cas, laisser ce cycle infernal se répéter », a-t-il averti. Pour lui, il est essentiel de préserver la paix et la stabilité, non seulement durant cette période électorale, mais de manière durable pour l’avenir du Sénégal.
Un appel à la responsabilité des autorités
Face à cette situation, Amadou Ba s’adresse également aux autorités, en particulier au Président de la République, pour qu’elles prennent des mesures fermes afin de garantir la sécurité de tous les citoyens. « Je condamne vigoureusement toute forme de violence et invite solennellement les autorités, le Président de la République en premier, à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de tous les citoyens sans distinction aucune et de leurs biens », a-t-il déclaré.
Le leader de Jam Ak Ndarin insiste sur l’importance de protéger la liberté d’expression et le droit de chacun à participer à la vie démocratique du pays dans un environnement serein et sécurisé. « La protection de nos vies et de notre liberté d’expression doit être une priorité absolue », a-t-il ajouté.
L’appel au calme : une campagne pour les solutions, pas pour la guerre
Enfin, Amadou Ba lance un appel à la retenue et à la responsabilité à l’ensemble des acteurs politiques. « Il est de notre responsabilité individuelle et collective de nous respecter, de défendre nos idées avec élégance dans leur pluralité et de bannir à jamais les affrontements physiques dans l’espace politique », a-t-il conclu.
Pour Amadou Ba, les Sénégalais, qui traversent des moments difficiles en raison de la conjoncture actuelle, attendent des solutions concrètes à leurs problèmes, et non des discours belliqueux qui pourraient avoir des conséquences dramatiques. « Les Sénégalais qui traversent des moments difficiles avec la conjoncture actuelle, attendent plus des solutions concrètes à leurs problèmes que des discours va-t’en guerre de certains protagonistes aux conséquences incalculables », a-t-il souligné.
Amadou Ba appelle à ce que cette campagne se termine dans la paix, la sérénité et le respect mutuel. Il insiste sur la nécessité de permettre à chaque citoyen d’exprimer librement son opinion et de participer pleinement à ce moment démocratique, « en toute sécurité et transparence ». Pour lui, le seul chemin possible pour le Sénégal reste celui de l’unité et du dialogue constructif.