Après ses déplacements en Mauritanie, en Gambie et en Guinée-Bissau, le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, poursuit ses rencontres en Afrique de l’Ouest. Le mardi 7 mai, il a été accueilli à Abidjan par le président ivoirien Alassane Ouattara. Les échanges ont porté sur les relations bilatérales entre les deux pays ainsi que sur la situation politique dans la sous-région.
La rencontre entre les deux présidents a débuté par une poignée de main symbolique sur l’esplanade du palais présidentiel, une scène très attendue. Le président sénégalais, le plus jeune chef d’État élu sur le continent, a salué son homologue ivoirien, qui est son aîné de 38 ans. Après une heure de discussions portant sur la situation dans la sous-région, les deux dirigeants se sont ensuite adressés aux médias.
Alassane Ouattara a exprimé son plein « soutien » au nouveau président sénégalais, affirmant : « Que ce soit sur les questions de démocratie, de coopération régionale ou de la situation internationale, nous sommes totalement en accord. »
Bassirou Diomaye Faye a quant à lui exprimé le souhait de renforcer les relations commerciales entre les deux pays, en particulier dans les domaines de l’agriculture et de l’énergie. Sur le plan politique, le président sénégalais a plaidé en faveur du dialogue au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), reconnaissant que les défis étaient « complexes » et « énormes ».
« Nous sommes à un moment crucial où nous devons reconnaître la gravité des menaces réelles et la fragilité des États, ainsi que les risques de désintégration de notre Union », a déclaré le président sénégalais. « Je sais pouvoir compter sur votre sagesse pour continuer à agir à vos côtés, en mettant particulièrement l’accent sur les mesures préventives. »
Bassirou Diomaye Faye a appelé à la mise en œuvre des « réformes nécessaires », sans toutefois aborder directement la question du franc CFA. Il a également souligné l’importance pour les deux pays de dissiper les malentendus, alors que le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont exprimé leur intention de quitter la CEDEAO en janvier.