Des migrants originaires d’Afrique subsaharienne ainsi que du Maghreb, notamment du Sénégal, du Mali, de la Guinée, de la Gambie, du Maroc, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Niger et d’autres nationalités africaines, continuent de risquer leur vie en traversant la mer. Si le Sénégal était auparavant le point de départ de la plupart des pirogues en 2023, la Mauritanie a pris le relais en 2024, avec la majorité des embarcations provenant de ce pays, tandis que plusieurs petites embarcations viennent également du Maroc.
Le ministère de l’Intérieur espagnol a révélé que, au cours des cinq premiers mois de l’année, le nombre d’arrivées de migrants dans de petites embarcations ou de cayucos aux îles Canaries a augmenté de 259,6 %, avec 17 117 personnes enregistrées. Dans l’ensemble de l’Espagne, une augmentation de 137 % des arrivées de migrants irréguliers a été observée au cours de cette période, totalisant 21 926 personnes. Cependant, cette augmentation s’est ralentie ces derniers mois, avec une baisse des arrivées en mars, avril et mai.
La plupart des arrivées (20 854) se sont effectuées par la mer, soit une augmentation significative par rapport à l’année précédente. En revanche, le nombre de personnes arrivées par la mer à Ceuta et Melilla a diminué, tandis que les arrivées par voie terrestre ont augmenté à Ceuta mais ont diminué à Melilla.
Ces chiffres témoignent des défis persistants auxquels sont confrontés les migrants en quête d’une vie meilleure, ainsi que des efforts continus des autorités pour gérer ces flux migratoires.