Les entreprises de presse au Sénégal font face à des difficultés croissantes alors que la direction générale des Impôts leur demande de régler d’importantes dettes fiscales. Dans l’urgence, les dirigeants des médias se sont rassemblés pour solliciter un plan de paiement adapté à leur situation.
Il y a deux semaines, de nombreuses entreprises de presse ont reçu les premières notifications de paiement concernant leurs arriérés d’impôts. En début de semaine, la situation s’est aggravée avec la saisie des comptes bancaires de certains groupes médiatiques.
Face à cette pression croissante, les dirigeants des médias se sont réunis en urgence. Au total, une somme de 39 milliards de francs CFA est réclamée aux entreprises de presse. Mamadou Ibra Kane, à la tête de la coordination des associations de presse, affirme que le paiement est impossible. Il rappelle l’engagement pris par le président sortant Macky Sall d’effacer cette dette d’ici décembre 2023.
« Nous avions l’engagement du président pour l’effacement fiscal, et la continuité de l’État est en jeu. Même si le nouveau gouvernement décide de ne pas suivre cette démarche, il ne peut pas nous contraindre à payer immédiatement cette somme. Aucune entreprise de presse du secteur n’est en mesure de s’acquitter de cette dette », déclare-t-il.
Les dirigeants des médias demandent donc un arrangement politique avec les nouvelles autorités ainsi qu’un plan de remboursement adapté pour cette dette. Ils réclament également la levée immédiate des saisies sur les comptes bancaires des entreprises de presse.
De plus, ils souhaitent rencontrer le président Bassirou Diomaye Faye pour expliquer la spécificité de leur secteur et exiger une fiscalité mieux adaptée.