La Confédération Africaine de Football (CAF) a enfin clarifié la situation pour la CAN 2025, après de longues tergiversations. Initialement prévue pour l’été 2025, l’événement se déroulera finalement sur deux années : début en 2025 et fin en 2026. Cette décision intervient après des mois d’incertitude et de pressions diverses, notamment liées aux nouvelles initiatives de la FIFA telles que la Coupe du Monde des Clubs.
La saga commence avec le report de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire à janvier 2024, suite à la découverte que les conditions climatiques ne seraient pas idéales en été. Ce changement a entraîné un resserrement du calendrier pour les qualifications à la CAN et à la Coupe du Monde 2026, compliqué davantage par l’adoption d’un format de qualification complexe avec des groupes de six équipes.
La CAF, visiblement dépassée par les enjeux logistiques et politiques, n’a pas su imposer son calendrier face à la FIFA, notamment en ce qui concerne la Coupe du Monde des Clubs. Cette inaction a laissé l’Afrique dans une position de dépendance vis-à-vis de l’instance mondiale du football, compromettant ainsi la programmation de la CAN à ses dates traditionnelles de janvier-février.
Malgré les efforts pour envisager une tenue en été, le compromis a été de fixer l’événement pendant la période des fêtes de Noël 2025, en évitant soigneusement de perturber les engagements de la Ligue des Champions de l’UEFA. Cette situation soulève des questions sur l’autonomie de la CAF dans la gestion de ses propres compétitions, surtout face aux agendas dominants des confédérations plus riches.
Il est désormais crucial que la CAF revoie son approche et sa stratégie pour le calendrier international, en adoptant une position proactive dans les débats avec la FIFA. Un modèle basé sur la flexibilité des fenêtres de compétition, tel que démontré par la Coupe du Monde au Qatar en novembre-décembre, pourrait offrir des solutions viables pour l’Afrique et d’autres continents confrontés à des défis climatiques et logistiques similaires.
La CAN 2025 reste un exemple des défis persistants auxquels la CAF fait face dans sa quête pour une gestion efficace et équitable de ses compétitions majeures, tout en cherchant à préserver l’intégrité et l’attrait de ces événements pour les nations et les supporters africains.