En raison des récentes précipitations à Paris, le préfet d’Île-de-France, Marc Guillaume, a averti que « la Seine ne sera pas propice à la baignade dans les prochains jours ».
À moins d’un mois des Jeux olympiques, où des épreuves de triathlon et de nage libre sont prévues dans le fleuve, Marc Guillaume a déclaré sur Franceinfo que « la Seine ne sera pas baignable dans les jours à venir ». Il a souligné que le débit de la Seine était encore ce matin de plus de 480 m3/seconde, atteignant même 650 m3/seconde lors des récentes précipitations printanières abondantes, ce qui a entraîné le report d’une répétition de la cérémonie d’ouverture prévue pour lundi.
« Nous n’avons pas eu des conditions météorologiques très classiques depuis six mois », a rappelé Marc Guillaume, notant que le Plan baignade mis en place depuis 2016 avec 1,4 milliard d’euros d’investissement pour rendre la Seine et la Marne baignables « ne suffit pas en cas de météo automnale ou hivernale ». La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a également souligné lors d’une conférence de presse que « la baignabilité de la Seine et de la Marne (…) sera un acquis durable des Jeux ».
« Les infrastructures pour assurer une qualité de l’eau conforme aux normes sont opérationnelles et 100 % du plan d’action est achevé », a ajouté la ministre. Marc Guillaume a exprimé son intention de se baigner dans la Seine lorsque les conditions seront réunies, tout comme la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui prévoit de le faire la semaine du 15 juillet ou celle de la cérémonie d’ouverture, après avoir reporté son plongeon historique en raison du mauvais temps et des élections législatives anticipées.
Anne Hidalgo s’est dite « très confiante » quant à l’arrivée d’une météo favorable à temps pour l’événement, bien que des incertitudes persistent quant à la tenue des épreuves olympiques, les « test-events » d’août 2023 ayant été largement annulés en raison d’une qualité de l’eau insuffisante.
En cas de fortes précipitations, de l’eau non traitée – un mélange de pluie et d’eaux usées – peut être déversée dans le fleuve, un problème que des ouvrages de rétention inaugurés juste avant les Jeux sont censés prévenir. Le plan de secours consiste à reporter les épreuves de quelques jours, sans changer de site.