L’équipe de France aborde un moment crucial à l’Euro-2024 en affrontant l’Espagne en demi-finale à Munich, avec l’objectif de trouver enfin un match référence dans ce tournoi.
La rencontre oppose la redoutable efficacité offensive de la Roja, ayant marqué 11 buts en 5 matchs, à la solidité défensive des Bleus. Les Espagnols, seuls à avoir véritablement animé un tournoi souvent terne, semblent prêts à bousculer sérieusement les vice-champions du monde, perçus comme favoris mais décevants dans leur jeu.
Avec des jeunes talents comme Lamine Yamal (16 ans) et Nico Williams (21 ans), et un milieu de terrain dirigé par Rodri de Manchester City, l’Espagne, qui a éliminé l’Allemagne en huitièmes de finale (2-1 a.p.), possède les armes nécessaires pour mettre à mal une équipe française en difficulté.
Didier Deschamps, le sélectionneur français, reconnaît la différence de performance entre les deux équipes : « C’est l’équipe qui a laissé la meilleure impression jusqu’ici. » Son équipe, à l’inverse, a peiné à marquer dans le jeu, un défi qu’elle devra relever pour atteindre une quatrième finale majeure sur les cinq derniers tournois.
Malgré les performances en dents de scie de Kylian Mbappé et Antoine Griezmann, Deschamps reste confiant en leur capacité à se réveiller physiquement et à faire la différence lorsque cela compte. Mbappé, en particulier, malgré des problèmes physiques persistants, continue d’inspirer la crainte chez l’adversaire.
Pour l’Espagne, Luis De la Fuente souligne le potentiel imprévisible de Mbappé : « Même à 50%, il vaut sûrement plus que la plupart des autres à 100%. » Cependant, il met en garde que la France ne se résume pas à Mbappé, soulignant leur solidité défensive et leur dangerosité en contre-attaque.
En attendant de savoir si Mbappé sera à son meilleur niveau, la défense française, avec des joueurs comme Jules Koundé, Dayot Upamecano, William Saliba, Theo Hernandez et le gardien Mike Maignan, devra faire face à une pression constante de la part des attaquants espagnols.
Les Bleus ont montré leur résilience en quarts de finale contre le Portugal (0-0 a.p., victoire 5-3 aux tirs au but), démontrant à la fois une solidité défensive et une force mentale pour compenser leurs lacunes offensives.
« Les Espagnols ont leurs forces, mais nous sommes confiants », déclare Adrien Rabiot, indiquant que la France est prête pour ce défi de demi-finale à haut risque contre une Espagne brillante mais pas intimidante pour les Bleus.