Début juillet, le Premier ministre burkinabé Apollinaire Kyélem de Tambela a accueilli en audience les directeurs régionaux des Nations Unies pour discuter du renforcement de la collaboration de l’ONU avec le pays. Ces discussions visaient à améliorer l’assistance de l’ONU selon la vision de l’Agenda pour une économie sobre en carbone (AES).
Monsieur Kyélem de Tambela a salué cette initiative comme étant alignée avec les objectifs de développement du Burkina Faso. Cependant, il a également exprimé son désaccord suite à un communiqué de l’ONU critiquant les forces de défense et de sécurité du pays dans leur lutte contre le terrorisme. Pour le Premier ministre, l’armée burkinabé, dont la mission première est de protéger les populations, ne devrait pas être désavouée de cette manière.
Il a critiqué le Secrétaire général de l’ONU pour ne pas avoir exprimé de compassion envers le Burkina Faso malgré la présence continue de terroristes dans le pays depuis 2015. Cette critique s’inscrit dans un contexte où Monsieur Kyélem de Tambela a également dénoncé le néocolonialisme, affirmant que les pays de l’Agenda pour une économie sobre en carbone ont quitté la CEDEAO en raison de leur opposition à cette politique impérialiste.
Le Premier ministre a prévenu que si l’Union Africaine et l’ONU adoptent des positions similaires à celles de la CEDEAO, les pays de l’Agenda pour une économie sobre en carbone ne manqueront pas de prendre des mesures similaires. Il a souligné la possibilité pour ces pays de quitter également l’Union Africaine ou même l’ONU si nécessaire, affirmant que leurs nations existaient avant ces organisations et peuvent subsister sans elles.
Ces remarques reflètent une position ferme de la part du Premier ministre burkinabé concernant les relations internationales et la souveraineté nationale, soulignant l’importance d’un respect mutuel et d’une coopération équilibrée entre le Burkina Faso et les organisations internationales.