La récente décision du président français Emmanuel Macron de reconnaître, à titre posthume, six tirailleurs africains comme « morts pour la France » a suscité une réaction vive d’Ousmane Sonko, président du parti Pastef/Les Patriotes. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), Sonko a critiqué cette démarche, en appelant le gouvernement français à revoir ses approches dans un contexte historique en évolution.
Sonko a commenté : « Nous demandons au gouvernement français de réévaluer ses méthodes, car les temps ont changé. Certains ont salué comme une avancée majeure la décision française de reconnaître six soldats africains, abattus en 1944 au camp de Thiaroye par l’armée française, en leur attribuant à titre posthume le statut de ‘morts pour la France’. »
Il poursuit : « Pourquoi cette prise de conscience tardive, alors que le Sénégal se prépare à donner un nouveau sens à ce douloureux épisode avec la commémoration du 80e anniversaire cette année ? Je tiens à rappeler à la France qu’elle ne pourra plus seule définir ce chapitre tragique de l’histoire. Ce n’est pas à elle de déterminer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni de fixer la nature et l’étendue de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent. »
Le Premier ministre sénégalais a également souligné que la mémoire de Thiaroye 44, comme celle de nombreux autres événements, sera désormais revisitée sous un nouvel angle.
Il est important de noter que cette initiative française s’inscrit dans le cadre des commémorations des 80 ans de la libération de la France et du 80e anniversaire des événements de Thiaroye, suivant la ligne mémorielle fixée par le président Macron.