L’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence du Sénégal marque un tournant décisif dans les relations entre le Sénégal et son ancienne puissance coloniale, la France. Dr Dialo Diop, vice-président du parti Pastef, voit en ce changement un véritable prélude à une rupture nette avec l’héritage colonial français.
Dr Dialo Diop, fervent défenseur du souverainisme et ancien collaborateur du Pr Cheikh Anta Diop, exprime une conviction profonde : la fin du lien historique entre Dakar et Paris est imminente. En tant que partisan des réformes radicales prônées par Ousmane Sonko et ses alliés, Dr Diop croit fermement que la présidence de Bassirou Diomaye Faye et le leadership de Sonko ouvriront une nouvelle ère pour le Sénégal.
Dans une interview accordée à la Radio-télévision sénégalaise (RTS), Dr Diop a souligné que le changement de direction du pays annonce un renouveau dans les relations diplomatiques avec la France. Selon lui, l’ère des dirigeants comme Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall appartient au passé. « Vous verrez les changements qu’apporteront Diomaye et Sonko », prédit Dr Diop, affichant une grande confiance dans leur capacité à instaurer une nouvelle dynamique.
Il précise que cette nouvelle alternance pourrait inspirer d’autres nations africaines, montrant que la rupture avec les anciennes puissances coloniales est envisageable. « Nous attendons désormais que cette libération ne reste pas une simple déclaration, mais se concrétise par des actes affirmant notre souveraineté. Être maître chez soi permet de prendre des décisions plus appropriées que celles dictées de l’extérieur », déclare-t-il.
En parallèle, Dr Dialo Diop n’a pas hésité à condamner vigoureusement les atrocités commises par les forces coloniales françaises lors du massacre de Thiaroye en 1944. Réagissant aux récentes déclarations de son leader Ousmane Sonko, qui remet en question le rôle de la France dans la détermination du nombre de victimes africaines de ce massacre, Dr Diop qualifie ces événements de « barbarie à l’état pur », dénonçant la cruauté infligée aux tirailleurs sénégalais.
Les mois et années à venir seront cruciaux pour observer si les promesses de rupture avec l’héritage colonial se traduiront en actions concrètes, et comment les nouvelles autorités géreront cette relation complexe avec la France.