Depuis près de quatre mois, le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko dirigent le Sénégal. Bien que l’écrivain sénégalais Mouhamadou Mbougar Sarr, lauréat du prix Goncourt 2021, reconnaisse qu’il est encore prématuré de dresser un bilan complet, il a tenté d’évaluer les premiers pas du nouveau tandem.
Sarr estime que la principale difficulté pour le Président Faye et son Premier ministre Sonko réside dans le fait qu’ils ont fait de nombreuses promesses avant d’accéder au pouvoir. « Il y a eu de nombreuses déclarations d’intention et une sorte de recherche constante de bienveillance. Bien qu’il soit compréhensible qu’ils demandent du temps, il est trop tôt pour un bilan, car les cent jours ne sont qu’une étape symbolique. Leur principal défi est d’être contraints par les attentes élevées qu’ils ont suscitées avec leurs promesses de solutions rapides aux problèmes sociaux, surtout après la fin tumultueuse du précédent régime », explique Sarr.
Malgré ces défis, Sarr souligne les efforts du gouvernement, notamment en ce qui concerne la baisse des prix. Il note que bien que des mesures telles que la réduction du prix du pain aient été mises en place, les attentes sont si élevées que ces gestes sont parfois perçus comme des « mesurettes comiques » par une partie de l’opinion publique.
L’écrivain a partagé ces réflexions lors d’un entretien avec Jeune Afrique, mettant en lumière les attentes énormes pesant sur le nouveau gouvernement et les défis liés à la réalisation de ses promesses.