Le climat géopolitique au Moyen-Orient se tend de jour en jour. Après les États-Unis et la Grande-Bretagne, la France a exhorté ses ressortissants à quitter immédiatement le Liban en raison des craintes croissantes d’une escalade militaire entre Israël et ses adversaires régionaux. Cette recommandation intervient après l’assassinat du leader du Hamas et du commandant du Hezbollah, événement qui a exacerbé les tensions.
Les récentes violences incluent une attaque au couteau près de Tel-Aviv, qui a causé la mort de deux personnes, dont une femme. En réponse, le Hezbollah libanais a tiré des dizaines de roquettes sur le nord d’Israël, bien que la majorité aient été interceptées par le système de défense israélien.
L’Iran, le Hamas et le Hezbollah ont accusé Israël de l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, survenu mercredi à Téhéran. Cet assassinat fait suite à une frappe israélienne qui a tué le chef militaire du Hezbollah, Fouad Chokr, près de Beyrouth.
Israël, qui n’a pas commenté directement l’assassinat de Haniyeh, a néanmoins promis de détruire le Hamas après une attaque majeure menée par ce groupe le 7 octobre, déclenchant une guerre dévastatrice à Gaza. Les dirigeants iraniens, ainsi que ceux du Hezbollah et du Hamas, ont promis des représailles sévères, avec le guide suprême iranien, Ali Khamenei, menaçant Israël de « châtiments sévères », et le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, évoquant une riposte douloureuse pour les Israéliens.
Face à la montée des tensions, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué que son pays était en état de préparation élevé pour tous les scénarios possibles, tant offensifs que défensifs. Les États-Unis, principal allié d’Israël, ont renforcé leur présence militaire au Moyen-Orient pour soutenir Israël.
Dans ce contexte de montée des tensions, plusieurs pays, dont la Suède, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et la Jordanie, ont conseillé à leurs ressortissants de quitter le Liban immédiatement. La France a particulièrement insisté sur le départ « dès que possible » de ses citoyens.
En parallèle, plusieurs compagnies aériennes, telles que Lufthansa, Air France, Transavia et Kuwait Airways, ont suspendu ou réduit leurs vols vers Beyrouth, tandis que Lufthansa a également interrompu ses liaisons avec Tel-Aviv jusqu’au 8 août.
La situation est exacerbée par l’intensification des combats à Gaza, où l’armée israélienne poursuit son offensive. Les récents bombardements israéliens ont fait 16 morts à Jabalia et Deir al-Balah, en plus des victimes civiles dans d’autres attaques à Gaza-Ville, Al-Bureij, Nousseirat et Rafah. Depuis le début de l’offensive israélienne, les pertes humaines à Gaza se chiffrent à environ 39 550, selon les autorités locales.
Le conflit en cours reflète la complexité et la profondeur des tensions dans la région, avec des implications qui pourraient s’étendre au-delà des frontières immédiates.