Les relations entre le Mali et la Suède ont connu un coup d’accélérateur après l’annonce par Bamako de l’expulsion de Kristina Kuhnel, ambassadeur de Suède au Mali. Cette décision survient suite à des déclarations controversées du ministre suédois de la Coopération internationale, Johan Forssell, qui a exprimé son désaccord avec le soutien de Bamako à la Russie.
Dans un message publié sur X, Forssell a annoncé la fin de l’aide suédoise au développement pour le Mali, en affirmant que Stockholm ne pouvait continuer à verser des « centaines de millions de couronnes » à un pays qui soutient « l’agression illégale de la Russie contre l’Ukraine ». Cette déclaration n’a pas été bien reçue par la junte malienne.
En réaction, le gouvernement malien a publié un communiqué soulignant sa décision de renforcer sa coopération avec Moscou, une démarche qui semble également servir de réponse au pays scandinave. Bamako a affirmé que le partenariat stratégique avec la Russie donne des résultats positifs et que ce lien sera renforcé pour promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur son territoire. Le Mali a réaffirmé sa volonté de collaborer avec les nations respectueuses de sa souveraineté et de ses choix diplomatiques.
La junte malienne a exprimé son agacement face aux critiques occidentales concernant ses choix en matière de lutte contre les « groupes armés terroristes et leurs soutiens étatiques étrangers ». Elle a également souligné le caractère condescendant des commentaires de certains pays occidentaux.
En réponse aux critiques suédoises, le gouvernement malien a insisté sur la valeur inestimable de la vie de ses soldats et la sécurité nationale, jugeant que ces aspects sont « bien au-delà de toute aide au développement ». Le communiqué a également critiqué Forssell pour ses remarques jugées méprisantes et a dénoncé ce que Bamako considère comme un manque de compassion envers les victimes de l’agression ukrainienne.