Deux membres des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique d’Iran, ont trouvé la mort dans un accident d’hélicoptère survenu lors d’une opération antiterroriste dans le sud-est du pays, selon un rapport de l’agence de presse officielle IRNA. L’accident s’est produit alors qu’un hélicoptère ultra-léger des forces terrestres effectuait des missions de combat dans la zone frontalière de la province du Sistan-Baloutchistan.
Cette région, l’une des plus pauvres d’Iran, est fréquemment touchée par l’instabilité, notamment en raison de sa proximité avec le Pakistan et l’Afghanistan. Parmi les victimes de l’accident figure un général des Gardiens de la Révolution.
Le Sistan-Baloutchistan a récemment été le théâtre d’une escalade de violence. Le 26 octobre, dix policiers y ont été tués lors d’une attaque qualifiée de « terroriste » par les médias locaux, faisant de cet incident l’une des attaques les plus meurtrières de ces derniers mois. En réponse, les forces iraniennes ont lancé une opération antiterroriste qui a conduit à l’élimination du responsable de cette attaque.
Cette région est le site d’affrontements réguliers entre les forces de sécurité iraniennes et divers groupes, incluant des rebelles baloutches, des groupes sunnites radicaux, ainsi que des trafiquants de drogue. Début octobre, au moins six personnes, dont des policiers, avaient déjà perdu la vie dans deux attaques distinctes revendiquées par le groupe jihadiste sunnite Jaish al-Adl, basé au Pakistan.
Les accidents d’hélicoptère sont rares en Iran. Le plus célèbre remonte à mai dernier, lorsqu’un accident a coûté la vie à l’ancien président iranien Ebrahim Raïssi et à sept autres personnes, dont l’ancien ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.