Aminata Touré, ancienne Première ministre, a répondu favorablement à l’invitation à participer au dialogue sur la question de la justice, manifestant un optimisme certain quant aux résultats envisagés. Cet optimisme repose principalement sur la diversité des participants, y compris d’anciens détenus.
Selon Mme Touré, ces personnes ont une expérience directe des conditions de détention en prison et sont donc bien placées pour en parler. « C’est d’une importance capitale et nous espérons des résultats significatifs de cette concertation », a déclaré l’ancienne garde des Sceaux.
Par ailleurs, en évoquant le passé d’ancien détenu politique du président Bassirou Diomaye Faye, Aminata Touré souligne que « la justice ne devrait pas être utilisée pour régler des comptes » et que le chef de l’État ne devrait pas « infliger aux autres ce qu’il a lui-même enduré ».
Selon Mimi Touré, « l’une des principales raisons pour lesquelles le président a été élu est de mettre fin à un système judiciaire perçu par les Sénégalais comme étant influencé par le pouvoir exécutif ».
Une autre priorité, selon l’ancienne ministre de la Justice, concerne la carrière des magistrats, qui ne devrait plus être soumise aux autorités politiques élues. Aminata Touré s’attend également à une réforme en profondeur du Haut Conseil de la Magistrature.