En Russie, l’attaque revendiquée par le groupe État islamique a provoqué un bilan tragique de 115 morts et de nombreux blessés, avec la possibilité que ce chiffre augmente selon les autorités. En début de soirée du 22 mars, des individus armés ont pénétré dans une salle de concert située dans la banlieue de Moscou, ouvrant le feu avant qu’un incendie ne se propage sur près de 13 000 m². Le Kremlin a annoncé 11 arrestations, dont quatre suspects identifiés comme des assaillants présumés. Emilia Koustova, professeur d’histoire russe à l’Université de Strasbourg, a exprimé ses réflexions lors d’un entretien.
Elle souligne que tout acte terroriste révèle en partie une faille, et cette constatation est d’autant plus frappante dans un État comme la Russie, caractérisé par une surveillance étroite et une sévérité policière accrue, où même une simple remarque sur une étiquette de magasin ou sur les réseaux sociaux peut entraîner une peine de prison. Elle évoque également les images choquantes de la tragédie, notamment celles montrant un journaliste violemment agressé par un policier, sans que l’on sache les raisons de cet acte. Ces incidents mettent en lumière le contraste entre l’efficacité de la police russe dans la répression des opposants et des journalistes, et sa relative inefficacité face aux actes terroristes.
source:RFI