Ce mardi matin, Bah Diakhaté a été extrait de sa cellule de prison et conduit aux locaux de la Division des investigations criminelles (DIC). L’activiste républicain est actuellement en cours d’interrogatoire par les hommes du commissaire Principal, Adramé Sarr, responsable de cette unité d’élite de la police nationale, suite à la plainte déposée par Ababacar Mboup pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles. Il est accompagné de ses avocats.
Je souhaite porter plainte contre M. Bah DIAKHATE, également connu sous le nom de Bah Diakhate Al Boutilimi, pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles.
Le 2 février 2022, M. Diakhaté a publié sur sa page Facebook les déclarations suivantes : « De source sûre, Ababacar Mboup aurait été victime de sodomie de la part d’un parent très proche. Il aurait été violé à maintes reprises par ce dernier. Ces faits lui ont causé un traumatisme tel qu’il voit de la Philie partout (le Zoo, la morgue nécro, etc.) et vit une situation très difficile. Ce collectif est en effet une sorte d’exutoire qui lui permet de déverser son trop-plein de frustration et de haine avant de poursuivre : « Je reviendrais dessus en live pour vous démontrer cela suivant son parcours, dara dja ba si lang politique bi ».
Il est évident que dans ce message, même s’il utilise le conditionnel, M. Diakhaté affirme des faits de viols répétés qui auraient causé un traumatisme à ma personne, expliquant ma haine et ma peur envers les LGBT !
Ces allégations sont totalement fausses et constituent une diffusion de fausses nouvelles, définie comme suit : « La diffusion de fausses nouvelles est une infraction consistant, pour une personne, à répandre dans le public, par des voies et moyens quelconques, des informations fausses ou trompeuses ». Elle est punie par l’article 255 du Code pénal sénégalais qui dispose que la « publication, la diffusion, la divulgation ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers…
De plus, il m’a publiquement injurié et calomnié, devant tous ! Selon les dispositions de l’article 258 du Code pénal, « toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation ».