Samedi dernier, à Bakel, Bougane Gueye Dany a été interpellé alors qu’il se rendait avec les leaders de la coalition Sam Sa Kadou pour soutenir les victimes des inondations. Le procureur de Tambacounda a annoncé, hier lundi, qu’il était placé sous mandat de dépôt pour refus d’obtempérer, rébellion et outrage à agents.
La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO) a depuis exprimé son soutien en demandant la libération du leader de Gueum Sa Bopp. Dans une interview sur RFM, Senghane Senghor, chargé des affaires juridiques de l’organisation, a évoqué des « problèmes politiques et des responsabilités partagées », tout en insistant sur la nécessité de libérer Bougane Gueye Dany.
Senghor a déclaré : « Bougane, Sonko et d’autres figures politiques sont engagés dans un débat politique intense. Cela génère une certaine tension. Nous défendons une liberté d’expression effective, mais nous exhortons également les hommes politiques à faire preuve de responsabilité dans l’exercice de ces libertés. Il est difficile de voir un lien direct entre le Président de la République et Bougane Gueye Dany. Les responsabilités sont partagées, mais nous demandons sa libération. »
Il a aussi critiqué les incidents survenus entre Bougane et la gendarmerie, soulignant que ces situations pourraient être évitées. « Les gendarmes appliquent des ordres. Les responsables doivent chercher à dialoguer et à trouver des consensus pour éviter de telles escalades », a-t-il ajouté.
Senghane Senghor a également encouragé Bougane Gueye Dany à revoir son comportement. « En tant que candidat aux élections, il est essentiel qu’il soit libéré rapidement. Il ne serait pas judicieux de compliquer les choses à l’approche de la campagne électorale. Une fois libre, il devra réfléchir à ses actions pour éviter que cette situation ne se reproduise », a-t-il conclu.