Au Burkina Faso, deux disparitions ont été signalées le même jour. Samedi dernier, le journaliste Alain Alain et le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni ont été enlevés à leur domicile respectif. Alain Alain est une voix bien connue de la célèbre radio Oméga, tandis qu’Yves Didier Bamouni est une figure reconnue de l’armée burkinabè, notamment pour son engagement dans la lutte contre le terrorisme djihadiste.
Le groupe média rapporte que le journaliste, connu pour sa chronique « Le défouloir », a été enlevé le samedi 13 juillet à 5h00 du matin à son domicile par des individus armés et encagoulés, se faisant passer pour des agents de l’Agence nationale des renseignements. Ils avaient promis à ses proches de le ramener avant 8h00, juste à temps pour son émission. Trois jours plus tard, il reste introuvable.
Dans l’après-midi de ce même jour, le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni a également été kidnappé chez lui, en compagnie de son camarade, le colonel Jules Hato Syan, ancien directeur central des Transmissions. Selon des informations de RFI, Bamouni avait récemment été envoyé au Niger dans le cadre d’accords de défense entre les pays sahéliens ayant connu des coups d’État. Il était rentré à Ouagadougou pour préparer un stage en Italie, en vue d’obtenir le grade de colonel. Des témoins affirment que les deux officiers ont été emmenés par des hommes encagoulés.
Yves Didier Bamouni est un haut gradé très respecté au sein des troupes burkinabè. Sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré, il a dirigé l’Académie militaire Georges Namoano à Pô, avant d’être placé au Commandement des opérations du théâtre national dans la lutte anti-jihadiste durant la transition du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.