Au cœur d’un conflit entre le président Samuel Eto’o et le sélectionneur Marc Brys, la Fédération camerounaise de football a adressé une lettre officielle à tous les joueurs, les menaçant de sanctions s’ils ne soutiennent pas l’instance dirigeante.
Après une décevante Coupe d’Afrique des Nations en début d’année, l’équipe nationale du Cameroun a brillamment rebondi lors des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2026, en battant le Cap-Vert (4-1) et reprenant ainsi la tête de son groupe. Cette victoire significative survient malgré les tensions internes entre le président de la Fecafoot, Samuel Eto’o, et le sélectionneur Marc Brys.
Près de deux semaines après un échange houleux entre eux, dans un contexte de frictions entre l’instance sportive et le ministère des Sports, qui a nommé Marc Brys, la situation reste tendue. Ayant déjà menacé de ne pas inscrire le staff du technicien belge, privant ainsi ses adjoints de banc de touche pour le match contre le Cap-Vert, la Fecafoot a récemment envoyé un nouveau courrier aux joueurs, les rappelant à l’ordre selon des informations rapportées par le média local Camfoot.
La Fédération camerounaise de football a ainsi réaffirmé son rôle d’intermédiaire exclusif avec la CAF et la FIFA. En d’autres termes, les joueurs qui soutiendraient Marc Brys (et donc, implicitement, le ministère des Sports) plutôt que Samuel Eto’o s’exposeraient à des sanctions.
Dans ce document envoyé par Blaise Djounang, la Fecafoot rappelle aux joueurs convoqués qu’ils doivent être entièrement à sa disposition et respecter le programme qui leur sera communiqué. Le secrétaire général de la fédération, nommé après la démission de Benjamin Didier Banlock fin mai, a également mis en garde les joueurs quant à d’éventuelles sanctions émanant de la Fecafoot. Malgré les succès sportifs récents, la crise institutionnelle persiste au sein des instances dirigeantes du football camerounais.