Le président guinéen Umaro Sissoco Embalo a donné une conférence de presse marquante la semaine dernière, abordant une variété de sujets politiques, dont le putsch avorté de février 2022. Au cours de cette longue séance, Embalo a particulièrement ciblé son ancien Premier ministre, Nuno Nabiam, l’accusant d’avoir été au courant de la tentative de coup d’État.
Embalo a affirmé avoir tenté de joindre Nabiam à plusieurs reprises, déclarant : « J’ai appelé Nuno moi-même plus de 30 fois, mais il ne m’a pas répondu. » Le président a précisé avoir entendu le principal suspect du putsch, Tchami Yala, affirmer que Nabiam était « de leur côté ».
Le jour du putsch raté, qui a eu lieu le 1er février 2022, Nabiam et d’autres membres du gouvernement avaient fui le Palais du Gouvernement et se sont réfugiés à l’extérieur. En réponse, Embalo a ordonné une surveillance accrue de son ancien Premier ministre par le personnel de la présidence, exprimant son regret que Nabiam, qu’il avait soutenu politiquement, semble souhaiter sa « mort ».
Lors de l’attaque, une trentaine de militaires avaient pris d’assaut le Palais du Gouvernement, où le président Embalo présidait une réunion du Conseil des ministres. Les accusations d’Embalo mettent en lumière les tensions persistantes et les divisions politiques au sein du pays.