Le guide suprême d’Iran, Ali Khamenei, a promis samedi de riposter de manière « cinglante » à toute agression d’Israël et des États-Unis, alors que des groupes pro-iraniens en Irak ont lancé des drones vers le territoire israélien, qui ont été interceptés. Ce développement s’inscrit dans un contexte de conflits croissants entre Israël et des mouvements islamistes tels que le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban, tous deux soutenus par Téhéran.
Alors que la présidentielle américaine approche, les efforts internationaux pour mettre fin aux hostilités ont échoué. Israël a intensifié son offensive contre le Hamas, lancée en réponse à une attaque meurtrière de ce dernier le 7 octobre 2023. Parallèlement, le pays cherche à neutraliser le Hezbollah, qui a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas.
Pour faire face à cette escalade, les États-Unis ont annoncé vendredi de nouveaux déploiements militaires au Moyen-Orient, y compris des systèmes de défense antimissile, des avions de chasse et des bombardiers B-52, qui devraient arriver « dans les prochains mois » pour renforcer la défense d’Israël et envoyer un message clair à l’Iran.
Dans une déclaration à Téhéran, Khamenei a averti que « les ennemis, tant les États-Unis que le régime sioniste, doivent savoir qu’ils recevront certainement une réponse cinglante à leurs actions contre l’Iran et le front de la résistance ». L’Iran soutient également les rebelles houthis au Yémen et divers groupes armés en Irak, formant ce que Téhéran appelle « l’axe de la résistance ».
Ce samedi, la « Résistance islamique en Irak », une coalition de groupes pro-iraniens, a revendiqué des attaques de drones visant la ville israélienne d’Eilat. L’armée israélienne a signalé avoir intercepté trois drones au-dessus de la mer Rouge.
Les tensions sont également montées sur le front nord, où le Hezbollah a revendiqué des tirs de roquettes sur des cibles israéliennes. Les frappes israéliennes dans le sud du Liban, qui ont débuté après une série d’échanges de tirs, ont causé de nombreuses pertes civiles, avec au moins 1.900 personnes tuées depuis le début des hostilités dans la région.
À Gaza, l’offensive israélienne a eu des conséquences dévastatrices, avec un nombre de morts s’élevant à 43.314, majoritairement des civils, selon les autorités du Hamas. Les conditions humanitaires se détériorent rapidement, avec des alertes sur le risque imminent de famine et de maladie.
L’ensemble de la situation au Moyen-Orient reste précaire, avec des perspectives d’escalade qui pourraient embraser la région dans les semaines à venir.