Le 9 août, Kamala Harris a poursuivi sa tournée dans les États clés, essentiels pour l’issue de la présidentielle de novembre, en visitant l’Arizona. Cet État, où Donald Trump domine largement dans les sondages, est devenu un champ de bataille crucial pour les démocrates.
À Glendale, devant une foule enthousiaste, Kamala Harris a lancé une attaque directe contre Donald Trump, affirmant : « Donald Trump a promis que s’il gagnait, il serait un dictateur dès le premier jour. » La vice-présidente sait que convaincre les électeurs de l’Arizona ne sera pas facile. L’État, traditionnellement républicain, avait cependant soutenu Joe Biden en 2020, selon notre correspondante à New York, Loubna Anaki.
L’Arizona est particulièrement préoccupé par la situation à la frontière avec le Mexique, qui est le principal point d’entrée pour les migrants cette année. Trump utilise cette situation pour critiquer Kamala Harris, l’accusant de manquer de leadership sur la question. En réponse, Harris a défendu les actions de l’administration Biden, expliquant : « Cette année, nous avons eu l’opportunité de voter le projet de loi le plus dur en matière de sécurité des frontières des dernières années, mais Donald Trump a saboté ce projet en espérant que cela l’aiderait à remporter l’élection. Soyons clairs, il n’a aucune intention de résoudre le problème. Nous savons que notre système d’immigration est défaillant et nous savons ce qu’il faut faire pour le réparer : une réforme complète. Cela inclut une sécurité renforcée à la frontière et une voie méritée vers la citoyenneté. »
En plus de l’immigration, Kamala Harris a également abordé la question de l’accès à l’avortement, devenu plus restrictif en Arizona. En visitant Phoenix, elle cherche à répondre aux préoccupations des habitants et à inverser les tendances en faveur des républicains. Pour soutenir sa campagne, son équipe a déjà investi près de 25 millions de dollars dans des publicités pour l’Arizona.
Avec l’enthousiasme suscité par le retrait inattendu de Joe Biden, Kamala Harris continue de dynamiser sa candidature. En Arizona, elle a attiré 15 000 personnes et espère regagner du terrain dans cet État ainsi qu’au Nevada, où elle se rend ce samedi. Ces deux États de la « Sun Belt » ont récemment été reclassés par le site indépendant Cook Political Report de « tendance républicaine » à « incertain ».
Accompagnée de son colistier Tim Walz, gouverneur du Minnesota connu pour son franc-parler et sa popularité dans l’Amérique rurale, Harris se pose en défenseuse des « classes moyennes ». Elle a également critiqué Trump sur ses politiques climatiques, soulignant les températures extrêmes que Phoenix a connues l’année dernière.
Pendant ce temps, Donald Trump, également en campagne dans l’Ouest américain, s’est rendu à Bozeman, Montana, un État déjà acquis aux républicains. Ce rassemblement marque son premier événement de la semaine, et aucun autre n’est encore prévu. Ce rythme réduit de campagne a suscité des interrogations, alors que Kamala Harris le rattrape dans les sondages.