Le 14 août 2024, Donald Trump s’est adressé à ses partisans lors d’un meeting en Caroline du Nord, alors que l’écart dans les sondages avec Kamala Harris continue de se réduire. Cette apparition devait marquer un tournant dans sa campagne, avec une promesse de détailler son plan économique. Cependant, le discours de l’ancien président a davantage révélé son décalage avec les attentes de son équipe de campagne.
Sous pression pour se conformer à un script axé sur l’économie, Trump a clairement exprimé ses réticences. « Ils veulent que je parle d’économie. Ils disent que c’est le sujet le plus important, mais moi, je crois que c’est plutôt le crime et la frontière », a-t-il déclaré, faisant écho à son habitude de dévier du texte préparé. Au lieu de fournir des détails sur son programme économique, Trump a insisté sur des thèmes familiers de sa campagne.
En faisant l’éloge de son propre bilan, Trump a répété ses critiques envers l’administration Biden-Harris, affirmant que ces derniers avaient « ruiné l’économie du pays ». Toutefois, il a peu approfondi les mesures concrètes de son propre plan. « Votez Trump et vos revenus augmenteront, vos économies aussi », a-t-il promis à une foule d’Asheville, une ville progressiste des Appalaches. Il a également assuré une baisse des coûts de l’essence ainsi que des factures de climatisation et de chauffage.
Le discours a ensuite glissé vers les sujets de prédilection de Trump, notamment l’immigration. Il a annoncé qu’en cas de victoire, il lancerait « la plus vaste opération de déportation de migrants de l’histoire de notre pays, dès le jour de mon investiture en janvier 2025 ! » Trump a également dirigé des attaques virulentes contre Kamala Harris, la qualifiant de « folle » et de « radicale de gauche ».
En somme, ce discours révèle que la campagne républicaine peine à définir une stratégie cohérente pour contrer l’avance des démocrates, tout en laissant le public avec peu de précisions sur le programme économique du candidat républicain.