La situation à Gaza s’est encore aggravée après une récente frappe israélienne sur une zone humanitaire dans le sud du territoire palestinien. La Défense civile de Gaza a rapporté la mort de 40 personnes à la suite de cette attaque, ajoutant que 60 autres ont été blessées et que 15 personnes sont toujours portées disparues.
La frappe a eu lieu à al-Mawassi, une zone côtière que l’armée israélienne avait désignée comme un lieu sûr pour les Palestiniens évacuant les zones de conflit. Selon la Marine nationale israélienne, l’attaque visait un « centre de commandement » du Hamas. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé que le Hamas, en tant que formation militaire, est désormais quasiment éliminé, près de 11 mois après le début de la guerre déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre en Israël.
Les responsables de la Défense civile de Gaza ont décrit une scène de désastre avec de vastes cratères et des familles entières disparues sous les décombres. « Des familles entières ont disparu sous le sable », a déclaré Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile.
De leur côté, les forces israéliennes ont qualifié l’opération de « frappe de précision » et ont mis en doute le bilan des victimes avancé par les Palestiniens. Elles ont précisé que l’attaque visait des « terroristes du Hamas » présents dans le centre de commandement, ajoutant que des dirigeants militaires du Hamas étaient parmi les morts, dont trois directement impliqués dans l’attaque du 7 octobre.
Le Hamas a démenti avoir des combattants dans la zone, qualifiant les affirmations israéliennes de « mensonges éhontés ». Les témoignages de déplacés à al-Mawassi rapportent des frappes sans avertissement, soulignant les conditions déplorables et le manque de protection dans la zone.
Depuis le début de l’offensive israélienne, qui a fait au moins 40.988 morts selon le ministère de la Santé de Gaza, le territoire connaît une crise humanitaire et sanitaire sévère. Le conflit a également entraîné le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de Gaza.
Les efforts pour négocier un cessez-le-feu et un accord sur les otages et prisonniers se poursuivent, avec la médiation des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte. Cependant, les pourparlers restent dans une impasse. Le ministre israélien de la Défense a souligné que parvenir à un accord représenterait une opportunité stratégique pour améliorer la sécurité sur tous les fronts.