Depuis le début du conflit au Soudan, des affrontements violents opposent l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire, notamment dans la capitale Khartoum et d’autres régions du pays. Ces forces, selon l’ambassadeur du Soudan au Sénégal, Ousman Hissein Ahmad, bénéficient du soutien des Émirats Arabes Unis, qui ont exprimé leur indignation après une attaque contre la résidence de leur ambassadeur au Soudan le 30 septembre 2024.
Lors d’une conférence de presse mercredi, Ousman Hissein Ahmad a rejeté ces accusations, affirmant que les forces armées soudanaises respectent le droit international. Il a qualifié ces allégations de tentatives désespérées visant à détourner l’attention des preuves documentées du rôle des Émirats dans l’escalade de la violence au Soudan, ainsi que dans les atrocités perpétrées par la milice Janjaouid, qui incluent des crimes contre l’humanité, du nettoyage ethnique, du génocide, ainsi que des violences sexuelles et l’asservissement des femmes et des enfants.
Le diplomate a également souligné que des enquêtes internationales récentes avaient détaillé la fourniture d’armes par les Émirats à cette milice et à des mercenaires financés par leur pays, identifiant cela comme la principale cause de la poursuite du conflit et des souffrances qui en découlent.
Il a trouvé particulièrement ironique que le ministère des Affaires étrangères des Émirats Arabes Unis prône le rejet du terrorisme et le respect du droit international tout en soutenant une milice qui représente l’une des pires formes de terrorisme connu, continuant à violer les règles fondamentales du droit international.
