Paul Biya, dirigeant du Cameroun depuis 42 ans, a façonné un pays parmi les plus sévères envers l’homosexualité. De nombreuses personnes LGBTQ+ croupissent dans les prisons camerounaises en raison de leur orientation sexuelle.
Un événement inattendu place maintenant le président Biya dans une situation délicate. Sa fille, Brenda Biya, a récemment fait son coming out depuis la Suisse. Sur Instagram, la jeune femme de 26 ans a publié une photo la montrant embrassant la Brésilienne Layyons Valença, accompagnée de la légende : « Je suis folle de toi et je veux que tout le monde le sache ».
Cette révélation a suscité de vives réactions. Les défenseurs des droits LGBTQ+ voient en ce coming out une opportunité de promouvoir la tolérance et le respect des orientations sexuelles au Cameroun. En revanche, certains hommes politiques rappellent que la loi camerounaise doit s’appliquer à tous, sans exception.
L’article 347-1 du Code pénal camerounais stipule en effet « une peine de six mois à cinq ans de prison et une amende allant jusqu’à 200 000 F pour toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe », selon « Jeune Afrique ».
La question demeure : le président Paul Biya appliquera-t-il cette loi contre sa propre fille, Brenda ?