Ce lundi 4 novembre 2024, lors de la cérémonie de la montée des couleurs au Palais présidentiel, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a pris la parole pour dénoncer un scandale de détournement de fonds publics au sein du ministère de l’Action humanitaire, ministère chargé de l’aide aux milliers de personnes déplacées par le terrorisme. Dans un discours fort et sans compromis, le chef de l’État a exprimé sa colère face à ce réseau de corruption, soulignant les conséquences dramatiques de ces actes sur les populations vulnérables du pays.
Un réseau de corruption au ministère de l’Action humanitaire
Dans son allocution, le Capitaine Traoré a révélé qu’une enquête récente, déclenchée par une dénonciation anonyme, a permis de découvrir un vaste réseau de détournements de fonds, estimé à plusieurs milliards de FCFA. Ces fonds étaient destinés à soutenir les déplacés internes, principalement des victimes du terrorisme et de la violence, mais ont été illégalement siphonnés par des agents du ministère de l’Action humanitaire.
« Je tiens à vous informer qu’après une plainte déposée récemment, nous avons découvert un réseau de malfrats au sein du ministère de l’Action humanitaire », a déclaré le Président, visiblement indigné par l’ampleur du scandale.
Selon lui, l’enquête menée par la police a permis de saisir plusieurs biens, dont des véhicules de luxe et d’autres possessions appartenant aux responsables de ce détournement. L’affaire a été transférée à la justice, et le gouvernement a assuré qu’il ne laissera aucune impunité dans cette affaire.
L’engagement du Président pour une gestion transparente
Ce scandale de corruption n’est pas isolé, selon le Président du Faso. Ibrahim Traoré a exprimé des préoccupations plus larges sur la gestion des fonds publics dans le pays, insistant sur le fait que de telles pratiques ne se limitent pas uniquement au ministère de l’Action humanitaire. Le chef de l’État a clairement indiqué qu’il n’hésiterait pas à étendre cette lutte contre la corruption à l’ensemble de l’administration publique. « Je suis persuadé que cette pratique existe dans d’autres ministères », a-t-il déclaré, appelant à une révision en profondeur des pratiques de gestion dans tous les secteurs gouvernementaux.
Le Capitaine Traoré a également adressé un message sans équivoque aux fonctionnaires et responsables publics, en affirmant que son gouvernement n’aurait aucune tolérance pour les actes de corruption. « Il y a encore beaucoup de personnes qui tentent de détourner les deniers publics. Nous n’aurons aucune pitié pour ces individus-là », a-t-il martelé. Cette déclaration rappelle l’engagement ferme du Président pour une gouvernance plus transparente et responsable.
Une crise humanitaire aggravée par la corruption
Dans un contexte où le Burkina Faso est confronté à des défis sécuritaires majeurs et à une crise humanitaire sans précédent, la lutte contre la corruption est devenue essentielle. Le pays, déjà fragilisé par les violences terroristes, se trouve dans l’obligation de garantir que les ressources allouées à l’aide humanitaire parviennent réellement aux populations qui en ont besoin. Le détournement de ces fonds compromet gravement les efforts de secours et d’assistance humanitaire, exacerbant la souffrance des populations vulnérables.
L’affaire du ministère de l’Action humanitaire met en lumière les défis multiples auxquels le Burkina Faso fait face dans sa gestion de la crise. Pourtant, le Président Ibrahim Traoré semble résolu à faire de la transparence une priorité et à en faire un pilier de son action gouvernementale. « La lutte contre la corruption est un combat essentiel pour le développement du pays », a-t-il conclu, réaffirmant son engagement à restaurer la confiance des citoyens dans les institutions publiques.
Un combat pour l’intégrité et la justice
Le discours du Président Ibrahim Traoré est un message clair : le Burkina Faso ne tolérera plus la corruption au sein de ses institutions. Le gouvernement se montre déterminé à mener une guerre sans relâche contre ceux qui exploitent le système au détriment des populations les plus vulnérables. Dans un pays en pleine reconstruction, ce combat pour la transparence et l’intégrité semble être plus crucial que jamais pour assurer un avenir plus juste et équitable pour tous les Burkinabè.