Le président Ebrahim Raïssi et son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, ont tragiquement perdu la vie dans un accident d’hélicoptère alors qu’ils regagnaient l’Iran après avoir assisté à l’inauguration d’un barrage en Azerbaïdjan. Aucun des huit passagers de l’appareil n’a survécu, et l’hypothèse d’un accident est actuellement privilégiée.
Les équipes de recherche ont mené une opération intensive dans la zone montagneuse pendant 15 heures, bravant une tempête de neige et traversant des terrains escarpés avant de localiser les débris de l’hélicoptère. Aux premières lueurs de lundi, les secouristes ont enfin atteint le site de l’accident.
Dans toute l’Iran, les citoyens de diverses orientations politiques ont vécu une nuit d’incertitude quant au sort du président. Des rassemblements ont eu lieu dans des villes telles que Machhad, lieu de naissance de Raïssi, et à Téhéran, où les partisans et les sympathisants du régime se sont réunis pour exprimer leurs prières pour la santé du président. Cependant, à mesure que les recherches se poursuivaient, certains n’ont pas dissimulé leur soulagement. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des Iraniens allumant des feux d’artifice dans plusieurs villes du pays.
L’accident s’est produit dimanche dernier en fin d’après-midi, au-dessus d’une région montagneuse près de la frontière avec l’Azerbaïdjan, dans la zone de Varzaghan, à environ 100 kilomètres de la ville de Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran.
La délégation présidentielle était transportée par trois hélicoptères. Alors que deux d’entre eux ont réussi à atterrir en toute sécurité à Tabriz, celui transportant Ebrahim Raïssi et le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, n’a pas connu le même sort. Les sauveteurs intervenus sur les lieux ont rapporté que l’appareil accidenté aurait pris feu.
La télévision publique iranienne a signalé qu’il n’y avait « aucun signe de vie » dans l’appareil qui s’est écrasé dimanche dans une zone montagneuse, alors qu’il volait dans un épais brouillard. Pirhossein Kolivand, directeur du Croissant-Rouge iranien, a également déclaré sur le même média que l’« épave » de l’appareil avait été repérée et que la situation ne semblait pas « positive ». Plus tôt, l’agence de presse officielle turque Anatolie avait rapporté que la Turquie avait envoyé un drone qui avait identifié une source de chaleur provenant de l’appareil accidenté, et que les coordonnées avaient été transmises aux autorités iraniennes.
Hier, plusieurs nations ont offert leur assistance aux autorités iraniennes pour les opérations de secours.
Le président et le ministre des Affaires étrangères, tous deux disparus dans l’accident, occupent des rôles cruciaux au sein du gouvernement iranien, particulièrement dans le contexte des tensions régionales au Moyen-Orient. Cependant, dès dimanche, le Guide suprême iranien a cherché à apaiser les inquiétudes de la population en appelant les Iraniens à rester calmes. Il a affirmé qu’aucune perturbation dans la gouvernance du pays ne serait tolérée, quel que soit le dénouement de la situation.