À la demande du Comité international olympique (CIO), le Comité d’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (COJOJ) de Dakar, prévu pour 2026, a lancé en avril 2023 une procédure de recrutement pour un cabinet fiduciaire chargé de superviser la gestion financière et comptable de l’événement.
Faute d’une commission des marchés et de la capacité à établir et publier un plan de passation des marchés, le COJOJ a sollicité l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) pour mettre en place un dispositif transitoire, lui permettant ainsi de mener à bien la procédure sans enfreindre le Code des marchés publics.
Après avoir reçu l’accord de l’ARCOP, le COJOJ a recueilli et évalué plusieurs offres avant de sélectionner un cabinet. Cependant, la Direction centrale des marchés publics (DCMP) a refusé d’approuver le résultat de cette procédure. La raison invoquée est le non-respect des normes de passation des marchés, notamment le fait que la procédure n’avait pas été incluse dans le Plan de passation des marchés pour l’année 2023, rendant ainsi la procédure nulle conformément à l’article 6 du Code des marchés publics.
Face à cette impasse, le COJOJ a demandé l’arbitrage de l’ARCOP. Selon le quotidien Libération, l’ARCOP a validé les réserves émises par la DCMP le 18 juillet. Toutefois, l’ARCOP a souligné que l’absence de recrutement du cabinet fiduciaire pourrait entraîner des retards dans la mobilisation des ressources nécessaires à la préparation des Jeux, risquant ainsi de compromettre les engagements du Sénégal auprès du CIO et de ternir l’image du pays à l’international.
Pour éviter une telle situation, l’ARCOP a autorisé le COJOJ à procéder à un recrutement par entente directe pour le cabinet fiduciaire, permettant ainsi de surmonter les obstacles administratifs et de maintenir le calendrier des préparatifs.