Depuis le début de l’année, le nombre de migrants ayant traversé la Manche pour atteindre les côtes britanniques a connu une hausse significative de 22 % par rapport à 2023. En 2024, 32 691 personnes ont tenté la traversée, une augmentation qui, bien qu’importante, reste inférieure aux chiffres de 2022, où 18 % de migrants supplémentaires avaient été enregistrés.
Le 9 septembre dernier, une nouvelle tragédie a frappé cette route migratoire. Neuf embarcations transportant 572 personnes ont été interceptées alors qu’elles tentaient de traverser la Manche. Parmi les drames survenus ce jour-là, un bébé a perdu la vie lorsqu’une des embarcations a chaviré en mer. Cet incident tragique illustre les risques énormes auxquels sont confrontées les personnes fuyant des conditions difficiles dans l’espoir de rejoindre le Royaume-Uni.
Keir Starmer annonce des mesures contre les trafiquants d’êtres humains
Face à cette situation alarmante, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a annoncé une nouvelle initiative visant à lutter contre les réseaux criminels qui facilitent ces traversées depuis les Balkans. Starmer a insisté sur le fait que les trafiquants d’êtres humains seraient désormais considérés comme des « terroristes », soulignant la gravité de leur rôle dans ce trafic humain meurtrier. L’objectif est de réduire le nombre de bateaux qui partent de l’Europe continentale et d’endiguer cette montée des traversées illégales.
Une tragédie humaine toujours en cours
Malheureusement, les événements tragiques ne cessent de se multiplier. La semaine dernière, les garde-côtes français ont retrouvé quatre corps dans les eaux près de Calais, tandis qu’une autre victime a été retrouvée près de Douvres, en Angleterre. Selon les autorités françaises, 50 personnes ont perdu la vie en 2024 lors de tentatives de traversée vers le Royaume-Uni, un chiffre qui ne prend pas encore en compte les derniers décès.
Face à cette situation, les autorités britanniques, tout en renforçant leurs contrôles, promettent des mesures plus strictes contre les réseaux criminels responsables de ces tragédies. Le défi reste immense : comment concilier sécurité, humanité et gestion de ces flux migratoires toujours plus importants ?