La problématique de la migration clandestine continue de préoccuper le Sénégal, suscitant l’inquiétude de Guy Marius Sagna. Selon lui, cette situation est le résultat d’une responsabilité collective.
« Encore des morts ! Une pirogue chargée de candidats à l’émigration irrégulière a quitté Mbour le 14 août 2024, et depuis, aucune nouvelle. J’ai récemment appris que cette pirogue a été retrouvée avec des corps. Est-ce la même embarcation ? » s’interroge-t-il.
Le député met en cause l’État sénégalais, l’accusant d’avoir signé des accords néocoloniaux dans le secteur de la pêche, transformant peu à peu les 718 km de côtes du pays en « désert liquide ». Il critique également les parents qui exercent une pression excessive sur leurs enfants, les incitant à « tekki » à tout prix.
Guy Marius Sagna s’adresse également aux candidats à l’émigration clandestine et aux convoyeurs, leur rappelant que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Il dénonce ces derniers comme des profiteurs qui transforment la souffrance en un véritable « business de la mort ».
Il révèle aussi des cas de corruption parmi les agents des forces de défense et de sécurité, ainsi que les renseignements généraux, qui acceptent de l’argent pour faciliter l’émigration irrégulière. De plus, il critique les hommes et femmes politiques, ainsi que certains citoyens, qui exhibent leur « réussite » de manière ostentatoire, véhiculant des valeurs axées sur l’avoir à tout prix.
« Nous étions tous au courant que la pirogue devait partir à 16 h, et pourtant, nous n’avons rien fait », conclut-il, appelant à une prise de conscience collective face à ce drame.