La présidente fraîchement nommée du Comité sénégalais des Droits de l’Homme (CSDH), la professeure Amsatou Sow Sidibé, exprime ses vives préoccupations face aux vagues de migrations qui affectent le Sénégal et le reste du monde. Elle pointe notamment l’émigration clandestine, qui touche une grande partie de la jeunesse sénégalaise, hommes et femmes confondus, et qui entraîne un taux alarmant de décès ainsi que des violations des droits humains.
« Nous sommes très inquiets de ce phénomène, notamment pour les jeunes. La migration clandestine cause non seulement des pertes humaines, mais engendre aussi de graves violations des droits fondamentaux », a-t-elle déclaré lors d’un atelier organisé à Saly, consacré à l’actualisation du plan stratégique de développement (PSD) 2022-2026 du CSDH. Cet atelier s’est déroulé en partenariat avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme pour l’Afrique de l’Ouest (HCDH/BRAO).
Mme Sow Sidibé a également évoqué l’importance d’organiser des assises internationales, en commençant par l’Afrique de l’Ouest, pour discuter de solutions à la gestion de la migration. « Il est crucial que nous nous réunissions pour aborder cette question. Ce fléau mondial affecte non seulement ceux qui partent, mais aussi les pays d’accueil », a-t-elle souligné, faisant également référence aux enfants de migrants souvent confrontés à des situations précaires.
Nommée présidente du CSDH le 5 juin dernier en Conseil des ministres, la professeure agrégée en droit met également en avant une autre priorité : la réforme de la loi régissant le Comité sénégalais des Droits de l’Homme, qu’elle juge désormais obsolète et nécessitant une mise à jour pour répondre aux défis actuels.