Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), se retrouve dans une situation délicate. Convoqué aujourd’hui au Caire par la Confédération africaine de football (CAF), il doit répondre à une enquête ouverte depuis près d’un an, avec des accusations graves pesant sur ses épaules.
Attendu dans les prochaines heures au siège de la CAF en Égypte, l’ex-star des Lions Indomptables devra se justifier face aux allégations de favoritisme et de matchs truqués. Cette enquête a pris une tournure sérieuse avec la fuite d’un enregistrement audio dans lequel Eto’o semble conclure un accord avec Valentin Nkwain, président de Victoria United, pour faciliter la montée de ce club en première division (Elite One) lors de la saison 2022-2023.
Le procès qui s’ouvre ce mardi pourrait mener à une suspension de ses fonctions, selon des rumeurs persistantes. Le journaliste Paul Chouta rapporte que Céline Eko, premier vice-président de la Fécafoot, est prête à assurer l’intérim en cas de suspension de l’ancien joueur.
De nombreux clubs camerounais, tels qu’Etoile Filante de Garoua, Ums de Loum, Njalla Quan Academy, Unisport de Bafang, Union d’Abong-Bang, Bamboutos de Mbouda et Kadji Sport Academy, se disent lésés par la gestion d’Eto’o et espèrent voir sa chute. Ces clubs, opposés aux décisions prises par Eto’o, attendent avec impatience le dénouement de cette affaire.
En parallèle, Eto’o doit aussi faire face à des accusations de conflit d’intérêts concernant un contrat avec la société de paris sportifs 1Xbet. Cette affaire a été amplifiée par la suppression de toutes les publications relatives à ce partenariat sur les réseaux sociaux d’Eto’o.
Même si la conviction générale est que des irrégularités ont été commises, prouver la culpabilité d’Eto’o devant la CAF reste un défi. Les efforts de ses équipes pour effacer certaines preuves peuvent être vus comme un aveu tacite de culpabilité, mais des preuves concrètes sont nécessaires pour une condamnation officielle.
En attendant la décision de la CAF, souvent comparée à l’attente de la « fumée blanche » au Vatican, Eto’o envisage de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour préparer sa contre-attaque.
Le sort de Samuel Eto’o à la tête de la Fécafoot reste incertain, et le monde du football camerounais suit de près cette affaire qui pourrait bouleverser la gouvernance du sport dans le pays.