Le militant panafricaniste béninois Kemi Seba, célèbre pour ses positions farouchement anti-occidentales et récemment déchu de sa nationalité française, a été interpellé lundi à Paris, a rapporté mardi une source proche du dossier.
Né Stellio Gilles Robert Capo Chichi, Kemi Seba, ancien leader du groupe extrémiste « Tribu Ka », dissous en 2006 pour ses positions antisémites et ses appels à la ségrégation raciale, a plusieurs fois été condamné en France pour incitation à la haine raciale. Le motif de son arrestation récente n’a toutefois pas encore été précisé.
À 42 ans, Kemi Seba dirige aujourd’hui l’organisation « Urgences panafricanistes » et jouit d’une forte popularité sur les réseaux sociaux. Depuis août, il détient un passeport diplomatique du Niger, délivré par la junte militaire en place à Niamey, qui l’a nommé conseiller spécial du général Abdourahamane Tiani, chef du régime.
Ces dernières années, Seba a été un visage visible des manifestations contre le franc CFA en Afrique, où il a été arrêté, expulsé ou refoulé de plusieurs pays, dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Guinée. En France, il a également été accusé par le député Thomas Gassilloud de relayer la propagande russe et de servir les intérêts d’une « puissance étrangère » qui alimente le sentiment antifrançais en Afrique.