Après des mois de retard, le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) voit enfin le bout du tunnel, marquant une avancée décisive pour le Sénégal, la Mauritanie et leurs partenaires de la joint-venture. En mai dernier, l’unité flottante de production et de stockage de gaz (FPSO) a été amarrée à 40 km des côtes et raccordée aux puits de gaz à une profondeur d’environ 80 km en mer.
Lors d’un dialogue avec des parlementaires le 23 juillet 2024, dans le cadre d’un programme de transparence et de redevabilité dans le secteur pétro-gazier initié par le Forum civil, le directeur général de Petrosen, Alioune Guèye, a annoncé une nouvelle prometteuse. Il a souligné que le Sénégal et la Mauritanie s’apprêtent à rejoindre le cercle des pays producteurs de gaz dans un avenir proche.
« Il y a quelques semaines, le first oil a été produit à Sangomar le 11 juin. Cela marque une étape importante pour le Sénégal en tant que pays producteur de pétrole. Bientôt, à Saint-Louis GTA, nous aurons le first gaz. Le Sénégal deviendra ainsi un pays producteur de gaz pour la première fois », a-t-il révélé.
Bien que cette annonce soit une victoire, les retards accumulés dus aux répercussions de la pandémie de Covid-19 ont eu un impact financier significatif, avec des coûts estimés à plusieurs milliards de dollars.
Rappelons que le gisement de GTA renferme environ 20 TCF de gaz naturel, soit 530 milliards de nm3. La première phase du projet prévoit une production de gaz naturel liquéfié de 2,5 millions de tonnes par an. Une partie de cette production sera utilisée pour répondre à la demande intérieure en énergie dans le cadre du projet Gas-to-power, une initiative nationale visant à assurer un accès universel à l’électricité et à renforcer la compétitivité économique du Sénégal. L’autre partie sera destinée à l’exportation.