Face aux défis croissants rencontrés par les commerçants des marchés de Liberté 6, Colobane et Sandaga, suite aux opérations de désengorgement des artères, les ouvriers de la région de Thiès ont décidé de réagir. Lors d’un point de presse récent, ils ont mis en garde les autorités contre toute tentative de déguerpissement, tout en dénonçant le manque d’espace dédié à leurs activités. Ils se sont montrés fermes, affirmant leur détermination à ne céder à aucune pression.
Les travailleurs ont évoqué les difficultés qu’ils rencontrent, notamment les tracasseries fréquentes et l’absence de ressources. Ils ont souligné l’importance de leur secteur, qui emploie des milliers de Sénégalais. L’un des intervenants a déclaré : « La plupart des artisans, en cas de maladie, n’ont pas de ressources pour se soigner. Nous sommes des citoyens sénégalais, mais nous manquons de moyens. Nous demandons des sites de recasement pour travailler dans des conditions dignes, loin des zones résidentielles. »
Le président de l’association a également souligné l’absence de communication avec leur ministère, soulevant des doutes sur la volonté politique de les soutenir. « Nous nous interrogeons sur l’existence même d’un ministère chargé de nos préoccupations, tant le silence est pesant », a-t-il affirmé.
Les ouvriers estiment qu’avec un soutien adéquat de l’État, ils pourraient jouer un rôle crucial dans la création d’emplois pour les jeunes de la région. « Si l’État du Sénégal nous accompagne, nous pourrions créer plus de 3 000 emplois en deux ans dans la région de Thiès », a annoncé le président.
Ils ont également demandé une audience avec le président de la République, rappelant que celui-ci a déjà reçu d’autres groupes comme la convention des jeunes reporters et les syndicalistes. « Nous demandons une rencontre avec le président de la République, car nous sommes aussi des Sénégalais », ont-ils insisté sur iRadio.
Les ouvriers de Thiès attendent des actions concrètes de la part des autorités, notamment concernant l’attribution de terrains. Ils ont critiqué la distribution de 10 hectares à des « groupes porteurs » dont ils ignorent l’identité, et demandent des discussions directes avec les associations locales pour trouver des solutions durables.