Alors que le Magal de Touba, un événement religieux majeur attirant des millions de pèlerins, approche ce vendredi 23 août 2024, les autorités sénégalaises, en particulier les services de santé de la ville de Touba, se préparent à un défi sanitaire de taille. En effet, la gestion de la recrudescence des cas de mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, devient une priorité dans le cadre de cet afflux massif de visiteurs, y compris étrangers.
Pour faire face à cette situation, environ 6 000 professionnels de santé, toutes spécialités confondues, ont été mobilisés, selon les autorités locales. La stratégie repose sur une détection rapide des cas suspects et sur la mise en place de mesures sanitaires renforcées pour protéger les pèlerins.
Le Dr Mamadou Dieng, directeur régional de la santé de Diourbel, dont dépend Touba, explique les préparatifs : « Nous avons formé des équipes spécialisées pour la surveillance et avons prépositionné du matériel de prélèvement dans plusieurs sites afin de pouvoir détecter rapidement les cas suspects. Ces cas seront ensuite signalés et traités au niveau de nos différents points de prestation. »
Pour garantir une réponse efficace, 186 sites ont été désignés où les pèlerins peuvent se rendre s’ils présentent des symptômes. Les tests seront réalisés avec les résultats fournis par l’Institut Pasteur, tandis que des zones de quarantaine ont été mises en place pour gérer les cas éventuels.
En complément des mesures structurelles, le Dr Dieng insiste sur l’importance des gestes préventifs individuels : « Nous recommandons le lavage fréquent des mains à l’eau et au savon, ainsi que l’évitement des contacts rapprochés, comme les poignées de main. Le port du masque est également conseillé dans les zones de forte promiscuité où les mesures de distanciation sont difficiles à appliquer. »
Bien que ces recommandations puissent parfois sembler contraignantes, elles sont cruciales pour limiter la transmission du mpox et garantir la sécurité sanitaire de tous les participants au Magal. Les autorités sanitaires continuent de souligner l’importance de ces mesures pour protéger la santé publique tout en permettant la célébration de cet événement religieux.