La nomination de Samba Ndiaye à la présidence du Conseil d’Administration (PCA) de la SN/HLM a provoqué un véritable malaise au sein du mouvement Pastef. Ce mercredi, lors du Conseil des ministres, l’ancien membre de l’Alliance pour la République (Apr) a été désigné, suscitant des réactions vives sur les réseaux sociaux de nombreux militants et sympathisants du parti au pouvoir.
Cette nomination n’est pas sans conséquences. Samba Ndiaye, ancien directeur général de la Société des infrastructures de réparation navale (SIRN), a été critiqué par la Cour des comptes pour sa gestion. En trois ans, il aurait recruté plus de 70 agents pour une entreprise publique sans activité réelle, dont la majorité étaient membres de son parti, le Mdis. De plus, plusieurs de ces recrues n’auraient pas été qualifiées pour les postes qu’ils occupaient, certains étant même des couturiers promus agents marketing.
Mais les accusations ne s’arrêtent pas là. Après son départ, Samba Ndiaye aurait laissé une ardoise de plus d’un milliard de francs CFA en dettes, engendrant des factures impayées envers les fournisseurs et des arriérés de cotisations sociales.
En outre, après avoir été nommé à la tête des Grands trains du Sénégal (GTS), il a été limogé en octobre 2023. Sa candidature à la présidentielle du 24 mars dernier ayant échoué, il a finalement rejoint la Coalition « Diomaye Président ».
Madeleine Suzanne Lô, récemment promue Directrice de l’administration générale et de l’équipement (Dage) au ministère de l’Industrie et du Commerce, fait l’objet de critiques. Son nom figure dans un rapport de la Cour des comptes relatif à la gestion des fonds Covid, où une information judiciaire a même été requise pour des cas de surfacturation concernant le gel hydro-alcoolique, évaluée à 805 000 F CFA.
Cette situation met en lumière les tensions internes au sein du mouvement et soulève des questions sur la gouvernance et la gestion des ressources publiques.