Le 30 juillet, Ousmane Sonko, Premier ministre sénégalais, a lancé une nouvelle offensive contre les médias. Lors de la remise de prix à de jeunes étudiants, Sonko a dénoncé ce qu’il considère comme une dérive des médias et des réseaux sociaux, accusés de diffuser des contenus haineux et sensationnalistes. Selon lui, certains médias inviteraient des intervenants uniquement pour « dire du mal, insulter, calomnier », dans une quête de sensationnel.
Ces propos ne sont pas passés inaperçus et ont suscité des réactions variées dans le milieu médiatique sénégalais. Le Premier ministre a également affirmé que son gouvernement adoptera une approche ferme face aux insultes, tout en soulignant la nécessité d’un travail de prévention.
Maguette N’dong, porte-parole du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal, déplore une tendance inquiétante aux menaces contre la presse. N’dong rappelle l’importance cruciale de la presse dans la démocratie sénégalaise et appelle à une rencontre avec les autorités pour discuter des défis actuels de la profession.
Le débat entre Sonko et la presse soulève des questions importantes sur la liberté d’expression et le rôle des médias dans la société sénégalaise. Les prochaines semaines pourraient être déterminantes pour l’évolution de cette relation tendue.