Ousmane Sonko a décidé de renoncer à toute riposte contre le maire de Dakar, Barthélemy Dias, après que ses militants aient pris d’assaut le quartier Sicap Baobabs, situé devant la résidence de ce dernier. Suite à cet affrontement, Sonko a averti ses adversaires : « Qu’ils aillent en Papouasie-Nouvelle-Guinée s’ils ne veulent pas entendre un Sénégalais scander mon nom ! » Une déclaration ferme qui reflète la tension croissante entre les deux camps.
La situation est d’autant plus complexe qu’une plainte a été déposée par le parti Pastef contre les membres de la Coalition Samm sa kaddu, suite aux violences survenues à Saint-Louis, où des échauffourées ont éclaté entre partisans des deux coalitions rivales.
L’arrestation de plusieurs dizaines de gardes du corps de la Coalition Samm sa kaddu, dans le cadre des affrontements, aurait sans doute joué un rôle déterminant dans la décision de Sonko de renoncer à se rendre devant la résidence de Barthélemy Dias. Ce tournant stratégique semble avoir été motivé par la volonté de limiter l’escalade des tensions et d’éviter une confrontation directe qui pourrait avoir des conséquences dramatiques.
Avant ces événements, Ousmane Sonko avait effectué un déplacement à Touba pour présenter ses condoléances à la famille d’un de ses militants décédé dans un tragique accident de la circulation. Cet accident, survenu la semaine dernière, avait impliqué plusieurs partisans de Pastef, en provenance de Mbacké et Touba.
Ainsi, après une semaine de tensions exacerbées, Sonko semble privilégier la prudence tout en maintenant un discours ferme à l’égard de ses adversaires politiques.