En République démocratique du Congo (RDC), le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe a de nouveau entendu des témoignages le vendredi 12 juillet, concernant les attaques qui ont eu lieu le 19 mai 2024 contre la résidence de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, ainsi que contre le palais de la Nation. Cinquante-et-une personnes sont actuellement accusées d’avoir pris part à cet assaut présumé.
Les auditions se sont concentrées sur le parcours des assaillants le jour de l’opération, retraçant leur trajet depuis la province du Kongo Central jusqu’à Kinshasa, puis de leur résidence à Kinshasa jusqu’au début de l’attaque.
Un point crucial de l’audition a été déterminer comment les assaillants avaient acquis l’un des véhicules utilisés lors de l’attaque. Selon le ministère public et une des parties civiles, il est allégué que les assaillants ont volé la voiture d’un civil, tuant son propriétaire, Kevin Tamba, d’une balle.
Un ami de Kevin Tamba, passager dans le véhicule, a témoigné de la scène dramatique, racontant comment il a réussi à s’échapper avec une autre passagère. Ce témoin a également identifié l’auteur présumé du tir mortel, laissant derrière lui une veuve et un enfant.
L’accusé a, quant à lui, nié toute implication, soutenant qu’il n’avait jamais manipulé d’arme.
L’instruction de l’affaire a été suspendue et reprendra le lundi 15 juillet. Lors de cette prochaine séance, le tribunal continuera les auditions, notamment celles des responsables de l’auberge où les présumés assaillants auraient séjourné à Kinshasa. Des experts, sollicités par le ministère public, pourraient également être appelés à témoigner, apportant ainsi de nouvelles perspectives à cette affaire complexe.